L’Audax Club Parisien, par son travail d’équipe, a montré, une nouvelle fois, sa capacité à organiser un superbe événement : le BRM 200 du centenaire. Il laissera un souvenir inoubliable à tous les participants.
Les conditions sanitaires et son lot de mesures constamment changeantes, n’ont pas freinés notre détermination d’y parvenir.

Rapide rappel chronologique :
Dans la revue cyclotourisme n°696, figure un article sur Gaston Clément désigné père fondateur de la fédération. A la lecture de l’article surgit l’idée de fêter le centenaire des BRM 200 nés en 1921. Ce sera lors de la dernière remise des récompenses, le 11 janvier 2020, que sera évoqué ce projet.
Il a fallu rechercher, dans les archives, des éléments se référant à ce premier BRM 200.
Des cartes de route et des médailles rappelant cette épreuve ont été réalisées.
A la vue du parcours originel, il a très vite été convenu que celui du centenaire ne pourrait pas être identique. Le 26 septembre 2020, l’ACP organise son BRM de reconnaissance avec un repas convivial au pied de la cathédrale de Chartres.
Grâce à l’aide de l’Amicale cyclotouriste de Versailles, un lieu de départ qui convenait pour cette occasion a pu être trouvé : le stade de Porchefontaine à Versailles.
La mise en place du système de pré-inscription via notre site, déjà testé avec les 200km pour 200 nanas, a rempli pleinement son rôle. L’absence d’inscriptions sur place a grandement facilité la remise des cartes de route toutes prêtes.
Finalement, il a été décidé d’offrir un somptueux buffet pour fêter cet anniversaire comme il se doit.
Tous les membres qui se sont joints à l’organisation de cet anniversaire ont su surmonter toutes les difficultés pour un excellent résultat. Je les en remercie chaleureusement.

Voici les chiffres officiels :

  • 302 inscrits (301 sur internet et un seul au dernier moment)
    • 38 non partants
    • 264 participants se décomposant comme suit :
       112 licenciés FFCT
       134 indépendants ou autres licenciés
       18 étrangers dont 5 suisses, 3 allemands, 3 ukrainiens, etc…
    •  2 mineurs qui ont réussi leur BRM, en compagnie de leurs parents.
    •  32 féminines soit plus de 12%
    •  8 abandons
    •  256 homologations

Le podium des clubs :
1° l’Audax Club Parisien avec 13 membres
2° Levallois sporting club avec 9 participants
3° Vélo Club de Montigny-le-bretonneux avec 7 participants.

A la prochaine grande aventure,

Le Président,
Luc COPPIN

Photos : https://www.facebook.com/media/set/?

Celles du MSD Chartres : https://www.facebook.com/photo

Pour ajouter vos compte-rendus ou autres photos : luc.coppin@audax-club-parisien.com

Beaucoup auront deviné qui était Juliette, la caissière de Pierre DESVAGES, qui fut donc la première femme a effectué Paris-Brest-Paris, même si ce ne fut pas officiel, même si ce fut à tandem. Elle s’appelait Juliette GANIER, était née en 1893 à Paris où elle demeurait. Elle se fera connaître ensuite sous le nom de Juliette PITARD et s’inscrira au tableau d’honneur des trois premiers Paris-Brest-Paris randonneur (1931, 1948, 1951). Reprenons donc l’histoire en partant de l’atelier de Pierre DESVAGES où Juliette tenait la caisse.
Au nombre des ouvriers on comptera, après la guerre, Louis PITARD, né en 1895 à Paris. Il était membre de l’ACP et dans les années 20 il roulait abondamment, par goût du sport, de la mécanique et peut-être aussi pour oublier la Grande Guerre à laquelle il avait participé avec beaucoup de courage. Blessé après la seconde bataille d’Artois en 1915, il combattit jusqu’à sa capture par les Allemands, puis son évasion en 1918. Démobilisé fin 1919, il fut décoré de la Croix de Guerre.
Parmi les membres du bureau de l’ACP, dont Louis PITARD était un membre très actif, figurait celui qui allait créer en 1923, et présider, la première Fédération Française des Sociétés de Cyclotourisme, l’ancêtre de la FFCT, Gaston CLÉMENT. Sa fille unique, Yvonne CLÉMENT, elle-même cyclotouriste, fut séduite par cet homme « intelligent, calme et résolu », selon les mots qui figurent sur son livret militaire. Louis PITARD et Yvonne CLÉMENT se marièrent à Vanves en 1923. Hélas, un an plus tard un stupide accident, à leur domicile de l’avenue de Versailles, devait coûter la vie à Yvonne qui décédait à 22 ans, laissant Louis PITARD veuf et Gaston CLÉMENT anéanti pour le reste de sa vie.
Les années qui suivirent furent difficiles pour Louis PITARD. Son travail de cadreur dans l’atelier de cycles de Pierre DESVAGES et les randonnées à vélo avec ses camarades de l’ACP l’aidèrent à surmonter son chagrin. Pour preuve, voici un peu plus loin, son récit d’un brevet randonneur de 200 qu’il fit le 25 septembre 1927 avec son ami Louis OLLIER (et non ALLEX comme écrit dans La Pédale), lui aussi de l’ACP.
Les photos de Louis PITARD sont rares mais la BNF en possède une, prise à la Poly de Chanteloup en 1925 avec Juliette, où ils finirent premier des tandems mixtes dans la pluie et la boue avec l’obligation comme tous les concurrents de transporter cinq kilos de bagages. Le tandem est un tandem DESVAGES reconnaissable à ses innovations. On notera le lourd paquet de journaux sur le porte-bagage arrière, ainsi que le retour au parallélisme des manivelles.
C’est dans ce contexte que Louis PITARD et Juliette GANIER, la caissière-randonneuse-tandémiste de Pierre DESVAGES décidèrent d’unir leurs destinées le 18 août 1928 à la mairie de Mamers. Voilà donc comment Juliette devint Madame PITARD. Ils constituèrent pendant plus de 50 ans un couple uni de sportifs, mais cette fois en chevauchant un tandem PITARD, que Louis avait construit dans la boutique qu’il avait ouverte dans le 15e arrondissement, puis ensuite rue St Martin.
Toujours fidèles à l’ACP, ils furent parmi les rares cyclos à revenir en 1948, après avoir été déjà présents au Paris-Brest de 1931. Et pour faire bonne mesure, ils ajoutèrent un troisième PBP en 1951, devenant ainsi les premiers à l’homologuer trois fois. En fin d’article se trouve l’extrait d’une lettre de Louis PITARD, que possédait Robert LEPERTEL, dans laquelle il évoque leurs trois Paris-Brest.
A la retraite, ils se retirèrent à Mollans-sur-Ouvèze, sur le versant nord du Ventoux. Juliette y est décédée en 1979 et Louis en 1986. L’inscription effacée sur la plaque du cimetière est : « À Louis et Juliette PITARD, Constructeurs et Pratiquants, la Fédération Française de Cyclotourisme reconnaissante ». Quant à Pierre DESVAGES, le père fondateur des Tandémistes Parisiens, qui fut à l’origine de tout cela, il est décédé à Limeil-Brévannes en 1933, à l’âge de 65 ans.


Alain COLLONGUES

Il y a cent ans, ainsi que nous l’avons déjà évoqué, l’ACP a organisé son premier brevet randonneur à allure libre, mais cette année-là, quelques jours avant, eut lieu un autre événement, comme tous les dix ans depuis 1891 : la course cycliste Paris-Brest et retour. Celle-ci fut organisée par le journal l’Auto dont le patron tout puissant était Henri DESGRANGE, le même qui venait de retirer à l’ACP l’organisation des brevets dits Audax, c’est-à-dire à allure contrôlée avec capitaines de route.
Ce Paris-Brest 1921 était un Paris-Brest de compétiteurs réservé à deux catégories : les coureurs et les touristes-routiers. Donc pas de place pour les randonneurs qui, de toutes façons, venant à peine de naître aux brevets à allure libre de 200 km, n’étaient absolument pas demandeurs. En revanche ils seront prêts pour l’édition suivante, celle de 1931, qui sera celle du premier Paris-Brest-Paris randonneur.
Toutefois un homme ne l’entendait pas ainsi. Il s’appelait Pierre DESVAGES. Né dans la Manche en 1867, il avait été coureur professionnel participant à huit Tours de France consécutifs dont celui de 1903, le premier. Il avait aussi couru Bordeaux-Paris et deux fois Paris-Brest et retour en 1901 (46e en 119h40) et 1911 (42e en 115h40) dans la catégorie des touristes-routiers.
Devenu constructeur et marchand de cycles, il ouvrit en 1914 une boutique rue d’Alésia à Paris et créa sa propre marque. En 1921, âgé de 54 ans, il n’était plus en mesure de rivaliser avec les touristes-routiers, mais il avait terriblement envie de faire encore une fois Paris-Brest et retour et – peut-être encore plus – de démontrer la qualité des machines de sa marque.
Comment est-il arrivé à ses fins ? Il l’a raconté avec une extraordinaire richesse de détails dans un récit qui fit la joie des lecteurs du journal de Vélocio : le Cycliste. Son texte est paru dans quatre numéros, de mars-avril 1922 à septembre-octobre 1922. Je vous le livre volontiers ci-dessous avec deux photos de Pierre DESVAGES et de Juliette, provenant des collections de la BNF.
Ils présentent leur merveilleux tandem dont on remarquera la fourche à suspension, la lampe à carbure et les selles articulées, dont Pierre DESVAGES parle abondamment dans son compte-rendu. Enfin les amateurs de tandem auront noté le décalage prononcé entre les manivelles du pilote et celles de la passagère. Il permet de gommer en souplesse le fameux point mort du pédalage.
Pour ceux qui aimeraient connaître ce qui s’est passé après ce Paris-Brest de 1921, qui était Juliette, la caissière de Pierre DESVAGES, et ce qu’elle est devenue, je leur donne rendez-vous dans un prochain article.

Alain COLLONGUES

Pierre Desvages – Le cycliste (1 sur 4)pdf

Pierre Desvages – Le cycliste (2 sur 4)pdf

Pierre Desvages – Le cycliste (3 sur 4)pdf

Pierre Desvages – Le cycliste (4 sur 4)pdf

Veuillez prendre en compte mes dates de “congés” 2021 :
22 au 29 mai
12 au 19 juin
4 au 11 juillet
Je ne serai pas en mesure de traiter vos demandes d’inscription pour les Flèches et les Relais de France pendant ces périodes. Les dernières mesures sanitaires aidant, si vous avez envie de bouger, envoyez-moi vos demandes le plus tôt possible et en dehors des dates citées ci-dessus.

Merci d’avance


Catherine

On a hésité, débattu, mais cela avait du sens, alors on le tente !

Sur une proposition originale d’Elisabeth Lavaill, l’ACP est heureux de proposer ce 200 km pour 200 nanas.

C’est un BRM, un vrai, au départ de Pantin et qui fera route vers les jolies routes du Vexin. Proposé aux femmes qui veulent se lancer sur un premier 200, aux femmes qui aiment rouler et vont pouvoir se retrouver entre elles le temps d’un 200.

Allez-y, nous vous y attendons toutes, soyez nombreuses, montrez que le cyclotourisme n’est pas réservé majoritairement aux hommes !

200 nanas

Tout comme l’année dernière, la situation actuelle ne permet pas d’organiser les BRM habituels.

Néanmoins nous gardons la foi pour notre organisation exceptionnelle du Centenaire des BRM 200 au mois de Septembre.

La date du même jour qu’il y a 100 ans est facile à retenir.

Le parcours est en cours de finalisation mais ce qui est sûr déjà: départ et arrivée seront à Versailles et la trace reste proche de celle d’origine.

D’ici là, croisons les doigts et roulons en cercle autour de chez nous.

En cette année du centenaire l’ACP vous présente deux comptes-rendus du premier brevet randonneur à allure libre organisé le 11 septembre 1921.

 Le premier est signé « Ret. Lev. ». Ce pseudo est celui de Charles VELTER.  Né le 07/11/1883 à Bondy et décédé le 03/09/1969 à Paris (13e), il était représentant en produits chimiques. Membre individuel en 1921, il adhèrera à l’ACP dans les années suivantes.

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 Le second est celui de Maurice MAÎTRE. Né le 25/08/1893 à Besançon et décédé le 05/07/1959 à Paris (5e), il était ingénieur. Entré à l’ACP en 1913, il en sera le Président durant quatre années : 1917-1918, puis 1925-1926.

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 Ces deux récits proviennent de la vieille revue de Vélocio, Le Cycliste. Le compte-rendu de Charles Velter est paru dans le numéro de septembre-octobre 1921 en dernière page. Celui de Maurice Maître est paru, à l’occasion du cinquantenaire des brevets randonneurs, dans le numéro de mai-juin 1971 (pages 119 et 120). On notera que le numéro du Cycliste de 1971 publie aussi le texte de Charles Velter, mais dans une forme rédactionnelle légèrement modifiée par rapport au texte original de 1921. 

 Deux mots encore :

 André RABAULT, le directeur du Cycliste, écrit à la fin du récit de Maurice Maître qu’il n’a pas retrouvé le temps réalisé par le plus rapide des participants. La lacune est comblée : Léon GIRARDOT et Louis LAVENARDE ont homologué leur brevet en 10h19. On rappellera que le délai accordé était de seize heures.

 Enfin la première dame à accomplir un brevet randonneur de l’ACP est Émilie STOFFLET qui, en compagnie de son mari Gaston STOFFLET, pointera à la Porte Maillot 14h30 après l’avoir quittée. Agée de 32 ans elle était couturière et ils demeuraient à Paris, dans le 15e Arrondissement.

 Alain Collongues

Pour des raisons sanitaires et pour la deuxième fois depuis 1947, LA FLECHE VELOCIO a dû être annulée.

Ce n’est que partie remise et nous pensons bien vous retrouver en Provence à Pâques 2022.

En attendant ce moment je vous souhaite de JOYEUSES FETES DE PAQUES et à défaut de vélo une bonne chasse aux œufs.

Restez masqués et continuez à prendre soin de vous et de vos proches.

Michèle HUGON