SUPER RANDONNEE DE PORT-LA-MONTAGNE

effectuée par V.Mignot et G.Bouillot 2/3/4 avril 2018

(récit Vivian Mignot, Photos Guy Bouillot)

Toutes les photos sont disponibles en suivant ce lien : https://photos.google.com/share/AF1QipMXmwsmw9np1z8fCjreKOzWqcJHxdyggebHrrlT0FsulELTehj6ugu5-nsUbfL7DA?key=eHZ5b2Zmdm8tZkg5Vk9kQ1RjcEt2a1hyd3dZS3R3

Notre réalisatrice préférée : Sophie M toujours hautement inspirée (elle aime tutoyer les sommets) avait déplacé le «  festival des cannes » . Pour cette toute nouvelle édition le départ se faisait à Toulon, baptisé derechef Port la Montagne par la convention.

Clap de départ à 6h45 en ce lundi de Pâques sous le regard bienveillant de Neptune (je vous passe sous silence la kyrielle de grosses pointures gravées dans le marbre qui ont écumés les mers du globe :amerigo Vespucci ; Magellan, sir Drake, etc

Nous nous propulsons dans un calme ouaté jusqu’à Solies-ville, premier arrêt de notre chemin de croix (pour l’heure, j’anticipe) si on fait abstraction du relief et nonobstant les chênes-lièges Siou blanc ferait penser à la forêt de Fontainebleau, enfin je vous en laisse seul juge.

Etrange coïncidence, nous faisons nos Pâques à notre dame des Anges, il y en a un là-haut qui doit être perplexe de voir la surprenante dévotion des pèlerins de notre acabit.

Km 160 petite surprise mi-gravel, mi-macadam on louvoie à travers moult fondrières et je suis loin d’égaler Eric de Vlaemink ! Tiens donc à propos de batave, pourquoi Van Gogh n’est pas venu traîner à Bagnols en forêt ; il aurait pu rajouter une touche de maquis vert dans ses ocres flamboyants pour un peu on se croirait en Sierra Nevada, je perçois vos remarques acides : qu’a-t-il mis dans son bidon, botus et mouche cousue !

Toujours dans un décor sec et rocailleux arrive le clou de cette fin de journée l’ultime ascension du mont Vinaigre, même pas l’ombre d’un bagnard à l’horizon ; point culminant de l’Estérel qui me sera encore plus pénible à redescendre de nuit  via la route forestière  d’autant plus que la circulation y est interdite entre 21h et 8h) repos du guerrier bien mérité chez notre ami Fifi, figure incontournable d’un club concurrent.

Frais comme des gardons, on enquille le Tanneron et là resurgit brusquement la formidable odyssée de martin Gray hôte prestigieux, de ses lieux par le passé, Mons se situe à mi-parcours, pas un Gille de Binche à l’horizon pour nous dérider les zygomatiques et se recevoir des oranges sur la tronche qui seraient les bienvenues ! En fait, on est bien dans le massif des maures et, comme inscrit sur la plaque à flanc de montagne, des morts il y en eu en 1590 avec le siège de la ville par Charles-Emmanuel de Savoie, dixit M de Nostradamus, comme quoi, il  n’a pas fait que dans la prédiction.

Le vent portant, une vrai bénédiction pas le temps de s’attendrir à Tourtour sur la fin de Bernard Buffet et ses fantastiques lignes géométriques, on se retrouve illico presto en haut du Belvédère st julien ou se déchaîne la force des éléments. 

L’effet bénéfique s’en fera sentir jusqu’à Puyloubier, au cœur de la montagne Ste Victoire 

(l’obsession de Cézanne ; stakhanoviste du pinceau) et terme de notre étape journalière.

Grâce au flair phénoménal de mon compagnon d’infortune nous atterrissons au gîte » Lou Ribas » un pur moment de convivialité.

Après une bonne nuit, petit déjeuner de rêve pour repartir,  le tout, servi par l’inénarrable Louis, merci à toi pour tes «œufs sur le plat souvenir» on va s’en rappeler, on lui laisse notre gouaille en témoignage.

A ce qu’il  parait on aurait franchi le petit Galibier autrement nommé : pas de la Couelle ; pas de quoi en faire l’exploit du jour, mais il me faudra jouer de la moulinette jusqu’ au bout n’ayant plus recours au changement de plateau pour cause technique.

Nous passons chez « les filles «  au Beausset  pour se restaurer et déjà se profile le mont Caume, un des rares massifs du secteur à recevoir la neige en l’occurrence on se contentera de brume, car il n’y a pas le moindre choucas pour saluer notre exploit et comme nous dit le vététiste de rencontre « c’est bien dommage, vous manquez une vue magnifique sur Toulon »

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Et c’est la montée triomphale, en fans vers le Faron : stairways to heaven,,, Que je vous rassure, nous on l’a pas acheté ! Cet escalier qui mène au paradis du cyclo-randonneur.

Guy & Vivian les étrenneurs de cette Super Randonnée.

Ps : pour les futurs challengers, le découpage s’est fait de manière pragmatique, en fonction de la météo et de nos forces vives, environ 19h d’arrêt au total (incluant les 2 nuits) ça peut paraître énorme mais Eole était de la partie, 245km/225km/133km , je vous fais grâce de la vingtaine de km de liaison via pistes cyclables pour rejoindre l’hôtel de La Seyne s/mer.