Récit de traceurs – Véloce Club Montalbanais – A la Trace !!!

Vous connaissez sûrement les FLECHES VELOCIO organisées tous les ans par l’Audax Club Parisien à l’occasion de Pâques en Provence, mais peut être pas les TRACES VELOCIO.

Il s’agit d’effectuer un parcours compris entre 201 et 360 km le samedi pascal, par équipes de 2 à 6 machines, entre 6h00 et 22h00, pour rallier la concentration de Provence qui avait lieu cette année à Saint-Paul-Trois-Châteaux.
Avec René nous avions décidé de tenter l’aventure car nous n’étions pas très chauds pour rouler de nuit sur une Flèche, et nous choisissons d’effectuer le parcours préparé par Jean-Claude pour la Flèche qu’il conduisait (Aline, Hugues, Jean et Jean-Pierre).

Préparation
Nous l’avons effectuée avec les fléchards, par des sorties régulières depuis 3 mois, la sortie de 165 km à L’Isle Jourdain, puis la sortie de 200 km vers Villefranche de Rouergue et Cajarc à laquelle je n’ai pu participer pour cause de séjour ski (il n’y a pas que le vélo dans la vie !).
Tout se passe bien et après préparation des vélos, chargement des sacoches et sacs à dos (autonomie oblige) nous sommes prêts à partir malgré une météo très défavorable pour l’ensemble du week-end.

L’Approche
Départ donc de Montauban Vendredi 21 Mars à 7h30 par un temps gris et « humide », mais avec un vent de N/O favorable, sur un parcours peu accidenté qui nous mène vers Bruniquel, puis la montée vers Castelnau Montmirail, Marsac ou nous ratons la D13 et nous retrouvons sur la rocade d’Albi en travaux, avec coups de klaxon et quelques frayeurs; heureusement un conducteur de travaux nous arrête et nous indique une sortie vers le centre d’Albi.
Ensuite c’est la remontée sur les berges du Tarn, avec des paysages agréables, une route peu fréquentée, mais une succession de tunnels dont 3 sont non éclairés ; n’ayant pas d’éclairage avant, le premier sera franchi à pied et à tâtons, les 2 autres sur nos vélos grâce à un automobiliste sympa (il y en a !!!) qui reste derrière nous pour nous éclairer.
Vers 13h30 nous cherchons un abri pour déjeuner et René aperçoit à Trebas un restaurant qui paraît éclairé : miracle il est ouvert, un feu de bois brûle dans la grande cheminée, nous mettons quelques vêtements à sécher, et nous régalons d’un bon plat chaud.
Le départ se fait sous une pluie soutenue qui nous accompagnera toute la fin du parcours par Brousse-le-Château, et nous arrivons au terme de notre première journée, à St Affrique, vers 16h45 après 169 km.
Nous y avons réservé 2 chambres à l’Hôtel du Pont Neuf, dont le patron qui a déjà accueilli plusieurs fois des cyclos du Véloce est très sympathique et attentionné.
C’est vers 20h30, sous une pluie battante, que nous voyons arriver la Flèche de Jean-Claude et celle de Francis, ruisselants sous les cirés et ressemblant à des Terres Neuvas, mais tous avec un moral d’enfer à notre grand étonnement.
Après un potage bien chaud et un copieux dîner, des vêtements passés au sèche linge par le patron, et à la stupeur des autres clients du restaurant, les 2 équipes repartent pour 200 km avec nos encouragements, pendant que nous allons passer au chaud une nuit réparatrice.

La Trace
Agréable surprise ce matin, car pas de pluie et un ciel pas trop chargé.
Petit déjeuner à 7h pour un départ à 7h40. Les 30 premiers km en légère montée permettent de s’échauffer tranquillement, avant d’attaquer la grosse difficulté du jour, la montée vers Cornus et le Larzac. Comme d’habitude René est toujours devant dès que ça monte, mais nous sommes parfaitement complémentaires car c’est l’inverse dans les descentes ! et nous nous attendons pour rouler de concert.
Arrivée au Caylar à 10h30 (51 km en presque 3h et premier pointage), la route sur le plateau est agréable, le revêtement parfait, vue sur les montagnes enneigées, temps clair et vent toujours favorable.
Puis c’est la descente vers St Maurice de Navacelles, puis Ganges et nous décidons d’avancer pour déjeuner à Sauves vers 14h (125 km). Bien qu’étant un samedi les hameaux traversés sont plutôt déserts et nous sommes presque les seuls clients de ce bar : sandwichs, gâteau de riz et 2 demis pour attaquer les 80 derniers km qui vont s’avérer plus difficiles que prévu, avec une succession de « petites » bosses qui nous usent peu à peu, et un vent qui devient progressivement défavorable vers Uzès, ralentissant nettement notre progression qui tombe à 15 km/h.
Nous commençons à nous inquiéter en voyant le jour tomber, alors que nous n’avions pas prévu de rouler de nuit et que notre éclairage se limite aux feux rouges arrière.


Nous arrivons à Bagnols sur Cèze et prenons la nationale vers Pont St Esprit, mais il fait nuit noire, il y a pas mal de trafic, nous n’avons de visibilité que lorsqu’une voiture nous dépasse, et les bas côtés sont en très mauvais état. Il est 20h, nous sommes à 10 km du gîte, les 201 km fatidiques sont juste dépassés, et j’estime que poursuivre est trop dangereux, donc je propose à René d’arrêter là, de contacter Dédé pour qu’il vienne nous récupérer avec le minibus et nous ramener au gîte.
Une ½ heure plus tard nous arrivons dans le Domaine de la Baume, une superbe demeure, et débarquons dans la salle à manger où nous retrouvons avec joie tous les participants (une trentaine !) à cette concentration, attablés pour se restaurer.

Epilogue
Le lendemain tout ce beau monde se dirige vers St Paul Trois Châteaux (en fait il n’y a pas un seul château… le nom vient de la traduction de Tricastin, nom donné à la région par les Romains), lieu de la concentration Pascale 2008, avec un mistral froid et violent, ou nous faisons valider notre Trace par la responsable, la très sympathique Me Yvette Pendu, et récupérons notre médaille commémorative.
Après le déjeuner pris sur place (pour ceux qui ont pu avoir des tickets repas !), retour au gîte pour une après midi de repos, belote, et discussions animées, car nous savons que les 3 jours qui viennent pour le trajet de retour seront difficiles… mais ceci est une autre histoire que certains ne manqueront pas de raconter !

Morale
Ne jamais partir pour de telles randonnées sans un éclairage complet en ordre de marche (tunnels, arrivée tardive) et mieux gérer le temps de façon à garder une marge suffisante : en partant à 7h nous arrivions avant la nuit à Pont St Esprit.
Nous retiendrons la leçon !!! Mais au final nous garderons un excellent souvenir de cette Trace malgré ces petits désagréments.

Marc LANDREAUD

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